Filtrer l’air dans les salles blanches

Une salle blanche ou propre est un espace dans lequel la concentration de matières en suspension dans l’air, la température et l’humidité doivent être parfaitement contrôlées. Les pollutions particulaires et bactériologiques doivent donc être maîtrisées ; qu’elles soient d’origine extérieur ou provenant de la salle blanche elle-même.

Filtrer l’air dans les salles blanches, c’est :

- Se conformer à des normes clairement définies
- Protéger la production, l’environnement et les personnels
- Définir avec soin les efficacités requises
- Se préoccuper de l’air extérieure et de l’air recyclé

 

Elle est d’origine divers. La première source de contamination provient de l’air extérieur. La seconde est due aux installations ; générée par les équipements en place. Enfin, la troisième source, et sans doute la plus importante, est celle de la présence humaine. Des équipements de protection visent à contrôler la propagation des contaminations, sans pour autant empêcher toutes les pollutions.

Le but de la filtration en salle blanche est donc, à la fois, de contenir la pollution extérieure et d’éliminer ce qui est produit au sein de la salle blanche.

 

La norme en vigueur est celle de l’ISO 14664-1. Elle spécifie la classification de la propreté de l’air des salles propres, des zones propres et des dispositifs séparatifs.

Comprenant 8 parties, l’utilisateur de la salle blanche devra par conséquent définir le niveau de propreté en rapport avec son utilisation. Remarquons que plus le numéro de classe ISO est bas, meilleure est la qualité de l’air.

En savoir plus sur la classification ISO

Selon que l’air circule dans la salle ou que celui-ci doit être géré dans une zone restreinte (Point d’utilisation – POU), deux types de flux d’air ont une définition normalisée (F EN ISO 14664-6) :  le flux turbulent et le flux laminaire.

 

Une centrale de traitement d’air (CTA) alimente en « air neuf » la salle propre. L’air entrant doit être purifié par un système de filtration de l’air.

Dans la majorité des installations de traitement d’air, on procède d’abord à une filtration des poussières grossières ou fines ; que l’on qualifie de préfiltration.
L’ancienne norme européenne EN773 qualifiait ces filtres comme filtre G ou filtre F.
Autrement appelé filtration primaire (grossière), il s’agit d’une filtration utilisée pour le conditionnement et comme protection de filtres à plus haute efficacité.
Vient ensuite, une filtration dite fine avec un champ d’action très large, dont un des objectifs est la protection des filtres absolus.

 Les filtres finaux, en cohérence avec la classe souhaitée de la salle blanche, sont des filtres HEPA (filtre H14) ou filtre ULPA (filtre U15 à filtre U17).
Il s’agit, pour ces filtres, du plus haut degré de filtration possible. Cette gamme de produits est qualifiée de filtres absolus.
L’efficacité MPPS de filtration ("Most Penetrating Particle Size’’ – taille de particules la plus difficile à capturer) est supérieure à 85%, à 99,95% et pour les modèles les plus efficaces supérieure à 99,995%.

Pouvant être placés à l’extérieur de la salle blanche, ces filtres sont aussi présents au plus près de chaque point de zone sensible.

En ayant choisi convenablement le filtre à air final, l’installation de filtration d’air permettra une entrée d’air « pur » dans la salle blanche. Par ailleurs, il faudra aussi dimensionner un système de filtration pour traiter l’air intérieur, nommé « air recyclé ».

 

Le domaine de l’électronique est particulièrement exigeant en matière d’environnement propre. Les contaminations présentent dans l’air des salles ou au point d’utilisation sont de nature à dégrader la qualité des composants électroniques.

Prenez connaissance de notre article sur les filtres dans la fabrication des panneaux solaires et écrans LED  :

Filtration dans les panneaux solaires et écrans LED